Patricia Glave, Ainsi soit-il, 2012, porcelaine, environ 20 x 450 x 350cm.
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Après une première exposition en 2010
intitulée Duels, Patricia Glave réitère à la Galerie d’(A)
dans une présentation de ses nouveaux travaux, appelée Symboles.
Enseignante en céramique à l’Ecole
des Arts Appliqués de Vevey, l’artiste suisse avait, auparavant,
essentiellement centré ses recherches sur le corps et sa
représentation symbolique. Mêlant œuvres, objets et installations,
Patricia Glave évoquait un corps masculin agressif, prolongé d’une
arme, dangereux pour lui-même et pour autrui. Puis elle étendit sa
réflexion au corps féminin, au sein, qu’elle comparait à une
gourde, une source de vie. Dans l’exposition Duels,
Patricia Glave mit en exergue toutes les différences qui opposent le
monde masculin au monde féminin, avec en fil conducteur, cet attrait
universel pour le pouvoir.
Férue de jeux, avec les mots, comme en
témoigne la série Seins-bols, les allégories, ou les
médiums et matières, l’artiste se tourne à présent vers un
nouveau registre, la religion et ses symboles, avec le même esprit
et la même malice qui caractérisent son travail. Elle oriente sa
réflexion vers une pensée manichéenne et dichotomique du bien
contre le mal, du blanc contre le noir, et de la vie face à la mort.
Par l’utilisation dérivée de
différents symboles pieux, funestes ou évocateurs d’un renouveau,
Patricia Glave nous invite à partager ses méditations sur les
rapports entre croyance et mystique, mais surtout à découvrir sa
vision de la religion. Une vision où le blanc prédomine sur le
noir, où le funeste est compensé par la renaissance, où la beauté
s’ajoute au spirituel, pour que naisse, face à la mort, la
possibilité du rêve.
Lucie Tornicelli
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