lundi 12 novembre 2012

Symboles, Patricia Glave


Patricia Glave,  Ainsi soit-il,  2012,  porcelaine,  environ 20 x 450 x 350cm.


Après une première exposition en 2010 intitulée Duels, Patricia Glave réitère à la Galerie d’(A) dans une présentation de ses nouveaux travaux, appelée Symboles.
Enseignante en céramique à l’Ecole des Arts Appliqués de Vevey, l’artiste suisse avait, auparavant, essentiellement centré ses recherches sur le corps et sa représentation symbolique. Mêlant œuvres, objets et installations, Patricia Glave évoquait un corps masculin agressif, prolongé d’une arme, dangereux pour lui-même et pour autrui. Puis elle étendit sa réflexion au corps féminin, au sein, qu’elle comparait à une gourde, une source de vie. Dans l’exposition  Duels, Patricia Glave mit en exergue toutes les différences qui opposent le monde masculin au monde féminin, avec en fil conducteur, cet attrait universel pour le pouvoir.
Férue de jeux, avec les mots, comme en témoigne la série Seins-bols, les allégories, ou les médiums et matières, l’artiste se tourne à présent vers un nouveau registre, la religion et ses symboles, avec le même esprit et la même malice qui caractérisent son travail. Elle oriente sa réflexion vers une pensée manichéenne et dichotomique du bien contre le mal, du blanc contre le noir, et de la vie face à la mort.
Par l’utilisation dérivée de différents symboles pieux, funestes ou évocateurs d’un renouveau, Patricia Glave nous invite à partager ses méditations sur les rapports entre croyance et mystique, mais surtout à découvrir sa vision de la religion. Une vision où le blanc prédomine sur le noir, où le funeste est compensé par la renaissance, où la beauté s’ajoute au spirituel, pour que naisse, face à la mort, la possibilité du rêve.


Lucie Tornicelli

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